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SCULPTURE

Il y a quelques années la sculpture s’est imposée avec urgence : elle est devenue une obsession. Je devais toucher, modeler, sentir la matière, la sublimer.

A ce moment elle se révéla comme l’ultime moyen de transcender l’intensité des émotions surgies de la nature :

- Un fragile bois flotté à l’allure anthropomorphe se transpose en cire puis en bronze : Hope est né.

Par étapes il croit : 49cm puis 162cm pour enfin occuper pleinement l’espace à 3m du sol.

- Une fragile feuille de hêtre en suspension dans une toile d’araignée est transposée en bronze puis en un mobile d’aluminium...

Au fil de mes recherches je constate que chacune de mes sculptures est emprunte d’écospiritualité, d’un sentiment de transcendance.

 

La sculpture me guide vers de belles collaborations en Fonderie de Carli et d'autres artistes comme Davide Rivalta et le couple Abaldo-Albertelli. Ces rencontres vont me conduire vers une première expérience de curatrice en octobre 2020 « mes rencontres artistiques #1 », un moment lumineux de partage en temps de Covid. 

Cette expérience a donné lieu à l’ouverture de L’ESPACE ALMA M à Romainmôtier qui accueille des expositions tout au long de l’été.

HOPE

​Il y a longtemps déjà, je ramassais un rameau de bois flotté sur les rives du lac Léman. 18 ans plus tard je ressentis l’urgence de le ramener à la vie.

Malgré sa petite taille (16cm) il dégageait une énergie particulière à la fois puissante et fragile. Par sa forme il me rappelait la lettre grecque Psy symbolisant l’âme et la psyché….

Je le fixais à un mur et commençais à travailler à l’encre, mais cela ne suffisait pas. Il fallait le faire revivre, en faire une sculpture en lévitation sur les eaux qui l’avaient façonné, le transportant d’un ruisseau de montagne au Rhône.

Le sens de ce travail est de transmettre l’émotion intense que j’ai ressentie en ramassant ce maigre morceau de bois violemment jeté sur la rive au lendemain d’une tempête hivernale, le message de renaissance et d'espoir qu'il incarne.

FOGLIA

Une matinée d’automne, alors que je courrais en direction du lac avec mon chien, j’aperçu cette feuille de charme en suspension entre ciel et eau.

J’étais profondément émue

Elle était là, ondulant au gré de la brise, sans jamais tomber :

Elle s’était accrochée à une toile d’araignée tissée entre deux arbres.

Elle dansait indéfiniment entre ciel et eau…

Grace à mon téléphone j’en saisit la magie.

Depuis elle ne me quitte plus : je suis elle, elle est moi.

Puis il y eut l’envie de la sublimer.

Elle devint d’abord une feuille de bronze de 120 cm puis une feuille d’aluminium.

Maintenant elle danse toujours…

PIERRE DE NEIGE

Il neige.

Après une courte montée nous descendons le vallon de Réchy.

En haut il fait jour blanc.

Au fur et à mesure de notre descente, le temps s’éclaircit.

L’Ar du Tsan surgit du vallon.

Il ondule comme la trace d’un skieur.

J’épouse une de ses courbes et m’arrête brusquement.

Au milieu de ses falaises glacées je découvre une forme d’une douceur indicible :

deux pierres reliées par un manteau neigeux.

Je reste hypnotisée par leur fragile sensualité si impalpable, si éphémère.

Je dois les toucher, les sentir sous mes paumes….

Alors elles se font marbre de Lasa, le seul marbre blanc résistant aux intempéries.

Extrait en altitudes, ses cristaux sont ceux de la neige…

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